COUR, COURS, COURT et COURRE

HAKIZIMANA Maurice

Un homophone est un mot qui se prononce de la même manière qu’un autre, mais qui s’écrit différemment. La langue française est remplie de ce genre de mots. En voici un à ne plus confondre : COUR, COURS, COURT et COURRE.

1.COURRE

Commençons par le plus simple, celui avec deux RR. Il s’agit de celui qui est le moins utilisé. On ne le retrouve plus que dans l’expression « chasse à courre » qui est une pratique de chasse où un animal est poursuivi par une meute de chiens.

2.COUR

Le mot « cour » ne s’utilise que dans le contexte d’un espace à l’extérieur ou d’une assemblée. Notons qu’il est féminin. On le retrouve dans des expressions comme :

– la cour de récréation

– la cour de justice

– la Cour des comptes (au passage, avec une majuscule pour celui-ci)

– une maison avec une cour

3.COURS

« Cours » avec un « S » vient du verbe « courir » dans « je cours, tu cours ».

C’est également un synonyme pour une leçon, un ruisseau ou un parcours:

– un cours d’eau

– un cours d’anglais

– donner libre cours à son imagination

– au cours de sa vie

– je cours vite vers le cours d’eau pour ne pas rater mon cours d’anglais. (Super, j’ai réussi à tout mettre dans ma phrase :))

4.COURT

Le dernier est plus compliqué évidemment (sinon ce n’est pas drôle).

Déjà, « court » avec un « T » peut venir du verbe courir dans « il court ».

Ensuite, « court » peut être un adjectif qui est le contraire de long. Là, c’est facile à le repérer, il suffit de le mettre au féminin et on obtient « courte » avec un E à la fin.

– le plus court chemin

– l’histoire est un peu courte

– les manches sont trop courtes

Enfin, « court » avec un T est utilisé dans l’expression un “court de tennis”. Alors, pourquoi faut-il un T à court de tennis alors qu’il s’agit d’un espace ouvert ? Et bien tout simplement, car le court de tennis vient de l’anglais « court » et est passé tel quel en français. Autant se dire que c’est le T du tennis qu’on retrouve dans le court de tennis.

5.Bonus : coure et courent

On va continuer avec deux formes du verbe courir. Au présent, on a « ils courent » et au subjonctif, on retrouve « qu’il coure ».

Pour les différencier, à nouveau, le plus simple est d’identifier s’il s’agit du verbe courir. Une fois que c’est fait, le sujet indique la terminaison.

Au total, finalement, cela nous fait quand même rien moins que 6 formes pour le même son, mais avec un sens différent : voici un bel exemple d’homophone et une belle difficulté du français au passage.

Très bonne journée/Très bon après midi!

Le professeur Hakizimana Maurice est un enseignant professionnel diplômé de l’Université catholique de Paris et des sciences humaines de l’Université de la Sorbonne et enseigne au second degré en France. Suivez-le sur  Facebook,Twitter et Instagram

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