Des petits pénis -signe d’un homme fort,chaste, et intelligent

HAKIZIMANA Maurice

Je crois que vous avez déjà remarqué que les statues grecques et romaines déposées ici et là sur tout le continent européen et dans des musées ont des pénis plus petits que la moyenne mais sur un corps anguleux ayant des muscles saillants- un corps athlétique. C’est ainsi que les Grecs et les Romains se représentaient l’idéal masculin.

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Avaient-ils de plus petits pénis ?

Dans l’Antiquité, la nudité n’est pas sexualisée ; elle est normalisée. Contrairement à notre société moderne qui sexualise à outrance, et vante les hommes “bien dotés”, induisant de la même manière des complexes de taille, le monde grec et romain ne vénèrent pas les gros pénis en érection. Ces derniers n’étaient pas signe de puissance et de force mais plutôt synonyme de dépravation, de décadence et de luxure. Pour preuve, le dramaturge grec ancien Aristophane décrivait les canons de beauté masculins ainsi :

“Une poitrine brillante, une peau brillante, de larges épaules, une langue minuscule, des fesses fortes et une petite piqûre.”-Dramaturge grec ancien Aristophane

Avoir un pénis de petite taille est alors la marque des hommes sages, civilisés, qui savent se tenir et qui mettent davantage en avant leur esprit.

« Ces hommes ne sont pas censés être excités, d’où leur tout petit pénis. Cela correspond à un idéal moral de modération que les Grecs et les Romains nomment la tempérance. L’homme dominant est censé maîtriser parfaitement ses émotions et ses désirs. »-Christian-Georges Schwentzel historien et spécialiste de l’Orient hellénistique

C’est comme ça que les Grecs et les Romains se représentaient l’idéal masculin.

Et le gros pénis, synonyme de quoi ?

D’ailleurs, comme le confirme Andrew Lear l’historien de l’art , la représentation de gros pénis était réservée aux créatures monstrueuses, aux animaux, aux barbares ou aux esclaves, en d’autres termes, à tous ceux qui faisaient preuve de luxure. Représenter de gros sexes sert finalement à pointer du doigt ceux qui s’abandonnent à la chair et cèdent aux pulsions animales.

Les petits sexes appartiennent à ceux qui, illustres, intelligents, adulés, sont beaux comme des dieux…“-Andrew Lear, l’historien de l’art 

Le petit phallus des dieux, héros, artistes grecs sculptés était donc synonyme d’intelligence, de noblesse d’esprit, de retenue, de prudence et même de virilité… A l’inverse, les satyres lubriques et dépravés étaient représentés avec de très grands organes génitaux dressés, parfois presque aussi grands que leurs torses. Ce sont la plupart du temps des créatures monstrueuses, mi-homme, mi-animal, des barbares ou encore des esclaves.

La représentation de gros pénis était réservée aux créatures monstrueuses, aux animaux, aux barbares ou aux esclaves

En résumé

Les gros pénis étaient signe de vulgarité. Toujours selon Andrew Lear, la taille du pénis était même un “indice de caractère”. Les gros pénis en érection – ceux-là même que notre société érigent en symbole de la puissance virile aujourd’hui – sont alors réservés aux satyres, aux créatures animales, aux barbares, aux esclaves, à tous ceux qui ne sont pas civilisés et sont gouvernés par la folie et la luxure.

Pénis d’éléphant d’Asie en phase d’érection.

Avoir un pénis de petite taille était alors la marque des hommes sages, civilisés, qui savent se tenir et qui mettent davantage en avant leur esprit. Qu’en est-il aujourd’hui?

Synonymes de pénis en français

Ce monde,

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